Cuisine et mode , la même recherche de raffinement Nomicos Jean-Louis, Chef restaurant Lasserre
Chef du restaurant Lasserre, deux étoiles, bastion de la Haute Cuisine française, installé dans le VIII e arrondissement de la capitale, Jean-Louis Nomicos place la mode et la Haute Gastronomie au même niveau d’exigence. Le lien, entre elles, est évident. Et se résume en deux mots : création et raffinement.
Jean-Louis Nomicos déploie, lorsqu’il conçoit ses mets, la même créativité que les grands couturiers, avec pour principale préoccupation la recherche de l’équilibre, de l’harmonie et de la touche imperceptible qui en fera une création inégalée. A l’instar du créateur de mode, il va à l’essentiel d’un geste précis, sans détour ni rajout d’un quelconque élément inutile. Il a besoin, lorsqu’il crée, de comprendre le produit pour s’imprégner de ses textures. Il en va de la subtilité du rendu final. Ses créations suivent les saisons, respectent la tradition des savoir-faire des grands maîtres des siècles passés, tout en s’inscrivant dans la plus grande modernité.
Né à Marseille, Jean-Louis Nomicos – formé chez Ducasse – a beau compter parmi les plus grands chefs français, il garde toujours en mémoire le souvenir des repas dominicaux sous le figuier de ses grands parents, où l’ambiance était gaie et les plats colorés. D’où son goût, aujourd’hui encore, pour les couleurs ensoleillées, aux accents de la Méditerranée.
Le style qu’il affectionne ?
« Dans la cuisine comme dans la mode, celui qui correspond le mieux à notre personnalité ».
Ses remises en question ?
« Elles sont permanentes et nécessaires. Elles nous font progresser ».
Ses sources d’inspiration ?
« La mode parfois et sa saisonnalité… Cet été, par exemple, les robes colorées de Prada et les teintes qu’elles arboraient m’ont donné l’idée d’un plat de légumes autour des rouges, des verts, des jaunes et des violets, soutenus par une émulsion de pamplemousse et d’orange. J’aime faire ce lien entre la mode et la gastronomie. J’ai d’ailleurs eu le plaisir récemment d’échanger sur ce sujet avec Muriel Piaser, directrice mode de Prêt-à-Porter Paris et… Marseillaise, dans le journal La Provence. »
Consomme-t-il la mode avec la même gourmandise ?
«Oui, mais avec aussi les mêmes exigences. Au même titre qu’il n’y a pas de bonne cuisine sans bons produits, il n’y a pas de beau vêtement sans belle matière. Le style, ensuite, peut varier à l’infini. Je me sens aussi bien en jean qu’en costume Armani ! »
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